En janvier 2019, la Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes (DGCCRF) publiait une enquête sur les couches jetables pour bébé, révélant la présence de substances chimiques dans 23 des modèles testés à l’époque. Face à la colère des parents, le gouvernement avait exigé des fabricants qu’ils réduisent drastiquement leur présence et qu’ils informent mieux de la composition sur les étiquettes. Ce jeudi 2 juillet, l’autorité dépendante du ministère de l’Économie dévoile une nouvelle enquête avec un bilan positif, révélée par Le Parisien, sur les 32 types de couches disponibles sur le marché français.
Couches : qui sont les bons élèves ?
La DGCCRF indique que cinq des modèles testés ne contiennent aucune trace de pesticides ou d’allergènes sur les huit substances chimiques qui ont été évaluées par ses laboratoires. Il s’agit des couches classiques Pampers Harmonie, Joone, Eco by Naty et Bambo nature, ainsi que des couches aquatiques Huggies little Swimmer.
“Les résultats sont positifs et les améliorations très nettes. […] Même s’il reste encore quelques progrès à faire, la situation, qui n’était pas acceptable l’an dernier, est bien plus favorable aujourd’hui”, commente Loïc Tanguy, directeur de cabinet de la DGCCRF, dans Le Parisien. Aucune des 32 marques testées ne dépasse les seuils de substances toxiques recommandés par l’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail (Anses).
Plusieurs types de couches épinglés
Si certaines couches sortent du lot en ne contenant aucune substance toxique, d’autres sont pointées du doigt par la DGCCRF pour leur taux de formaldéhyde : seulement 6 produits sur 32 garantissant que le taux de cette substance est inférieur à 10 %. Les gammes épinglées sont les couches Pampers Premium Protection, Marmailles Plus et Moina Zaza. Des niveaux de résidus d’hydrocarbures ont aussi été relevés dans les couches Carryboo et Love & Green.
“La situation ne justifie pas d’ordonner le rappel des produits”, indique la DGCCRF dans un communiqué. Néanmoins, elle demande aux fabricants des trois produits épinglés pour la présence de formaldéhyde “d’approfondir sous six mois leurs diagnostics pour atteindre rapidement une teneur inférieure à 10 % du seuil sanitaire”.